Notre histoire
1945
Naissances des syndicats de producteurs de pommes de terre
Au sortir de la seconde guerre mondiale, la priorité est à l’autonomie alimentaire de la France exengue après des années de conflit et le rationnement de la population. Pour mieux peser, défendre leurs interets et atteindre les objectifs du renouveau productif français, les producteurs de pommes de terre créés la FNPPTI (Fédération Nationale des Producteurs de Pommes de Terre Industrielles), qui regroupent principalement les producteurs de fécule, la FNPTC (Fédération Nationale des Producteurs de conservation) qui regroupe les sections primeurs et les pommes de terre de conservation ainsi que la FNPPPT (Fédération Nationale des Producteurs de Plants de Pommes de Terre). Ces fédérations adhèrent à la FNSEA en tant qu’Associations spécialisées et créent la Confédération générale de la Pomme de Terre (CGPT) dont le rôle est d’assurer une représentation politique commune et d’entreprendre les premiers essais techniques.
1962
Création de l'interprofession de la pomme de terre de transformation
En 1960 , la Confédération Générale de la Pomme de Terre est dissoute. La FNPPTI reprend alors à son compte les essais de variétés, jusqu’à ce que les fédérations financent en 1961 un Institut Technique de la Pomme de Terre qui reprend les actions techniques de la CGPT.
En 1962, la FNPPTI et la Chambre Syndicale de la Fécule (CSF) créent le Groupement National Interprofessionnel de la Pomme de Terre de Transformation (GNIPTIT) qui donne lieu à la signature entre les deux organisations du premier accord interprofessionnel national « Féculerie » ayant pour objectif de régir leurs relations commerciales . L’objet de cet accord est de garantir aux usines un approvisionnement régulier et aux producteurs des débouchés pour leur production.
L’accord harmonise les conditions d’achat et de réception des pommes de terre dans la vingtaine de féculeries encore en activité, et impose le contrôle de réception dans toutes les usines. Remanié au fil des années, et adapté aux conditions économiques ou réglementaires, cet accord existe toujours à l’heure actuelle. C’est également dans les années 60 que commence à se développer en France le secteur de la transformation pour l’alimentation humaine, autour de la fabrication de flocons déshydratés et de chips.
1967
La pomme de terre de fécule passe sous réglementation européenne
En juillet 1957, le premier règlement européen sur la fécule est créé, juste après le traité instituant la Communauté économique européenne, signé le 23 mars 1957 à Rome par les ministres des Affaires étrangères de six pays membres (Belgique, France, Italie, Luxembourg, PaysBas et RFA) prévoyait la mise en place d’une politique agricole commune (PAC).
C’est n’est par contre qu’en 1967 que la fécule et les pommes de terre féculières sont mises sous réglementation européenne (OCM), afin d’équilibrer les différentes productions amylacées (maïs, blé, riz, pommes de terre). Dorénavant, la pomme de terre est payée à la richesse féculière, selon un barème communautaire allant d’une teneur en fécule de 13 à 23 %. .
Années 1970
Développement des interprofessions pommes de terre
1971 – La FNPPTI accueille la section ” Transformation ” qui comprend les producteurs livrant aux industries de transformations agroalimentaires. La FNPPTI participe à la création des syndicats d’usines. Le secteur de la transformation pour l’alimentation humaine, bien que travaillant des pommes de terre de consommation, dont le marché n’est pas réglementé, développe également sa politique contractuelle. La démarche de cette section se rapproche de celle de la section ” Féculerie ” : la relation entre industriels et producteurs est formalisée par des contrats de culture. Elle se concrétise par la réception des pommes de terre à l’usine, selon des cahiers des charges définis. De même l’interprofession GNIPTIT accueille une section transformation regroupant la FNPPTI et les industriels au sein de la Fédération Nationale des Transformateurs de Pommes de Terre (FNTPT).
1975 – Une loi sur les organisations interprofessionnelles est instaurée.
En 1977, naît le CNIPT (Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre). Le conseil d’administration du CNIPT est constitué de professionnel du frais et de la transformation et financé par des cotisations volontaires obligatoires. Les missions du CNIPT concernent la régulation de l’offre, la contribution aux interventions de la SNIPOT (Société Nationale Interprofessionnelle de la Pomme de Terre) sur le marché de la pomme de terre, et la mise en place des premiers programmes promotionnels.
1979 – 1980 – C’est au cours de la campagne 1979-1980, qu’est instauré le premier accord interprofessionnel relatif aux ” conditions générales d’achat de pommes de terre destinées à la transformation pour l’alimentation humaine “.
Années 1980-90
Entre crises et mutations, les filières de la pomme de terre se réorganisent
En 1987, dans un souci de simplification des sigles, la FNPPTI devient FNPTI.
En 1988 le CNIPT est en pleine crise. Cette crise fait notamment suite à l’échec du marché à terme de Lille à la création duquel le CNIPT avait participé en 1984. En réaction, l’organisation interprofessionnelle se dote de nouveaux objectifs, dont le développement de la qualité avec l’ITPT (Institut Technique de la Pomme de Terre), la segmentation de l’offre, et la promotion. Les missions d’interventions sur le marché effectuées en partenariat avec l’Etat sont abandonnées.
En même temps que le GNIPTIT est reconnu par les pouvoirs publics comme représentant de la section féculerie, la section transformation du GNIPTIT conteste le rôle du CNIPT. Après l’échec d’un projet de fédération interprofessionnelle devant notamment regrouper le CNIPT et le GNIPTIT. La transformation quitte finalement le CNIPT en 1991. Le GNIPTIT est reconnu pour la transformation. Et devient le GIPT, tel qu’il existe aujourd’hui, avec une section féculerie et une section transformation pour l’alimentaire humaine.
Dans le secteur du frais, la FNPTC se dote d’un directeur en 1991. Jusqu’à cette date, la FNPTC et le CNIPT étaient dirigées par le même directeur
La réorganisation des organisations pommes de terre se poursuit au niveau de l’Institut Technique de la Pomme de Terre. Créé en 1961, l’ITPT était jusqu’à présent financé par les fédérations de producteurs. En 1991, les Interprofessions de la pomme de terre (CNIPT et GIPT), la FNPPT (fédération nationale des plants de pommes de terre), et l’ANDA (Agence nationale pour le développement agricole) prennent la gestion de l’ITPT en main. Dès 1992, soit une année après la mise en commun des moyens de la filière, le GIPT remet en cause l’ITPT. La filière engage une réflexion collective pour redéfinir les missions de l’ITPT, ce qui aboutit en 1995 à l’association de l’ITPT avec ITCF (Institut technique des céréales et des fourrages).
La campagne 1993-1994, voit l’entrée en vigueur de la nouvelle OCM céréales. La baisse du prix minimum de la pomme de terre féculière, proportionnelle à celle des prix institutionnels des céréales, est totalement compensée par une augmentation des versements du FEOGA (Fonds d’orientation et de Garantie Agricole) aux producteurs
En 1995- 1996, l’Union Européenne met en place le contingentement de la production de fécule de pomme de terre. La France se voit allouer un contingent de 281 516 tonnes, réparti entre les trois féculeries en activité.
En 1998, est acté la séparation de l’équipe administrative entre la FNPTI et le GIPT pour une meilleure répartition des rôles entre les deux organisations professionnelles.
2002
Création de l'UNPT
Afin de renforcer leur représentativité et d’améliorer la défense des producteurs, la FNPTI et la FNPTC (fédération nationale des producteurs de pommes de terre de consommation) s’unissent au sein de l’UNPT : Union nationale des producteurs de pommes de terre. Le syndicat regroupe dès son origine les groupements et coopératives de producteurs.