Les menaces sanitaires liées aux organismes de quarantaine sont bien réelles pour les producteurs de pommes de terre. Une détection de maladie ou de parasite réglementé peut entraîner la destruction immédiate de la récolte et l’interdiction de culture sur plusieurs années – avec, à la clé, des pertes économiques lourdes… souvent chiffrés à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Pour faire face à ces situations dramatiques, l’Union Nationale des Producteurs de Pommes de Terre (UNPT) a initié en 2015, avec le soutien des interprofessions CNIPT et GIPT, la création de l’Association Sanitaire pour la Pomme de Terre (ASPDT), désormais section spécialisée du Fonds de Mutualisation Sanitaire et Environnemental (FMSE). Sa mission : indemniser les producteurs touchés, en couvrant jusqu’à 100 % des pertes économiques (selon le cahier des charges) liées à la présence d’organismes nuisibles réglementés sur leurs parcelles (nématodes à kystes ou à galle, galle verruqueuse, pourriture brune, pourriture annulaire, etc.).

Pour bénéficier de cette couverture sanitaire mutualisée, vous devez impérativement déclarer vos surfaces plantées en pommes de terre pour la campagne 2025/26 (hors production de plants) avant le 30 juin 2025.

La démarche est rapide : 3 minutes suffisent, directement en ligne sur le site www.aspdt.fr. Aucun règlement n’est exigé au moment de la déclaration.

Cette déclaration est la première étape indispensable pour activer vos droits à indemnisation en cas de problème sanitaire. Elle permet aussi à la filière de disposer d’une vision consolidée des surfaces assurées, pour renforcer collectivement sa capacité de réaction et de plaidoyer face aux pouvoirs publics.

L’adhésion à l’ASPDT est confirmée par l’UNPT, organisme gestionnaire, après contrôle du versement de la cotisation sanitaire liée à votre production commercialisée.

Dans un contexte de pression sanitaire croissante, cette mutualisation constitue un filet de sécurité économique et sanitaire essentiel, à la fois individuel et collectif.