Le groupe de travail organisé ce jeudi par les services interministériels devait dégager des
solutions pour répondre à la crise déclenchée par le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux
Frontières (MACF), qui avant même son application au 1er janvier 2026, est à l’origine d’une
nouvelle explosion du prix et d’un début de pénurie des engrais. Mais les acteurs des filières
grandes cultures dénoncent un assemblage de mesures hétéroclites qui n’apporteront
aucune solution à qui n’apportent aucune solution à la crise majeure qui se prépare.
Paris le 28 novembre 2025 – « Les solutions avancées aujourd’hui pour compenser les
conséquences du MACF sur le prix des engrais ne sont rien d’autre qu’un pansement sur une
jambe de bois ! Nous courons à une catastrophe annoncée dont beaucoup d’entre nous ne se
relèveront pas ! » dénoncent les acteurs des filières grandes cultures.
Les pistes avancées par les équipes ministérielles en charge du dossier, ne répondent en rien au
flou ubuesque de ce mécanisme imposé par la Commission européenne : calculs erronés du
simple au double, données incertaines, taxe rétroactive au montant inconnu etc…
« Face aux multiples incertitudes techniques et financières engendrées par le MACF sur les
engrais, les ministères ne peuvent prétendre à en atténuer les conséquences par un bricolage
de mesures nationales alors qu’ils travaillent à l’aveugle ! C’est la copie qui doit être reprise à
zéro au niveau européen avant qu’il ne soit trop tard ! » alertent les responsables des filières
après avoir claqué la porte et appelé à rencontrer au plus vite les ministres concernés afin d’agir
immédiatement à Bruxelles :
- Dans un premier temps : exiger le report immédiat du MACF sur les engrais pour
garantir aux agriculteurs des engrais accessibles et la continuité des cultures en
2026 - Dans un second temps : supprimer définitivement les engrais du champ
d’application du MACF pour rester cohérent avec les objectifs de souveraineté et
de sécurité alimentaire en Europe
Sans action concrète dans les jours à venir, la situation déjà très critique, pourrait devenir
explosive : le risque de pénurie et d’envolée des prix pour les producteurs aux trésoreries
exsangues, pourrait alors faire vaciller l’ensemble de la production agricole européenne en
quelques mois.
« La France doit prendre ses responsabilités face à l’obstination de la Commission ! Dans le
contexte géopolitique actuel, une telle taxe revient à tirer une balle dans le pied de notre sécurité
alimentaire » concluent-ils en rappelant que les engrais représentent une part très importante des
charges des producteurs de grandes cultures alors que ces derniers enregistrent des résultats
économiques négatifs pour la troisième année consécutive.
Powered By EmbedPress


