DOSSIER SPÉCIAL
La maîtrise de la germination : l’enjeu final du stockage
Anticipée dès le champ avec l’hydrazide maléique, contrôlée en bâtiment par des applications ciblées : la germination reste l’ennemie n° 1 de la conservation longue.
La germination dégrade la qualité marchande (germes, perte de fermeté, aspect) et reflète un enchaînement de facteurs amonts : conditions de culture, maturité à la récolte, qualité du séchage et de la cicatrisation. Elle doit être pilotée comme un fil rouge du champ au bâtiment.
Un contexte cultural déterminant
En 2025, le grossissement rapide a avancé de 1 à 2 semaines la fenêtre d’application d’hydrazide maléique. Positionnée sur un feuillage actif et hors stress hydrique, elle permet de repousser le premier traitement en bâtiment, réduire le nombre d’interventions et la dose cumulée.
Des conditions d’application à soigner
En bâtiment, l’efficacité des antigerminatifs exige cicatrisation et séchage complets, surtout en thermo‑/nébulisation. Risques de brûlures accrus sur lots immatures, à basses T°, ou en présence de condensation. Mesures : protection proche des buses/groupe froid (matériaux non inflammables), éviter les gouttelettes sur sondes, respecter les températures d’auto‑inflammabilité pour prévenir tout départ de feu. Surveillance continue pendant chaque traitement.
Organisation et suivi des lots
Regrouper dans une même cellule les variétés aux repos végétatifs proches simplifie la conduite et rationalise les interventions. Mettre en place une inspection hebdomadaire pour suivre la germination, vérifier automates et état sanitaire, et anticiper toute dérive.
Alternance des matières actives & OptiGERM
L’alternance est possible (préventif : DORMIR ou éthylène → curatif : BIOX M ou ARGOS) en respectant strictement les AMM et sans applications simultanées. L’outil OptiGERM (Arvalis) propose des stratégies selon variété, bâtiment, durée et débouché.