La filière de production de plants de pomme de terre certifiés française et plus largement européenne a connu, ces deux dernières années, un recul de ces principaux indicateurs : nombre de producteurs, surfaces déployées, volume certifié produit, etc. Les causes sont multiples et reliées tout autant à des facteurs internes qu’externes à la filière plants.

Dans le même temps, les marchés de la pomme de terre, notamment ceux concernant les produits à base de pommes de terre issus des industries de transformation alimentaire, connaissent une croissance continue de la demande depuis la sortie de la Covid. Ils continuent donc d’afficher des besoins croissants en volumes, en surfaces et en plant certifié pour alimenter les usines en place ainsi que celles promises à venir renforcer le paysage industriel dans les prochaines années.

L’année 2023 a été le révélateur de l’équilibre fragile sous-tendant l’approvisionnement en plants certifiés de pomme de terre pour les producteurs français. Dans un premier temps, l’implantation délicate des plants dans le contexte de l’année a mis en évidence toute la difficulté à le gérer correctement et pouvoir en retirer tout le potentiel. De nombreux litiges ont été déclarés et pas toujours bien gérés. Puis, les paramètres de production 2023 de la filière plants ont rapidement permis d’estimer une pénurie conséquente, en volumes et en qualité, à même de freiner le développement attendu des surfaces 2024.
Dans ce contexte, l’UNPT s’est interrogée sur la capacité du monde du plant français et européen à accompagner les utilisateurs dans le développement de la production d’ici à 2030, ce qui a déclenché sa réflexion sur la relation avec le monde du plant, si proche et pourtant si compliquée à appréhender dans toutes ses dimensions.

Compte tenu de la menace autour de la disponibilité de plants de pommes de terre français, la question posée est donc : « Comment assurer, à l’avenir, la disponibilité optimale en plants français pour les utilisateurs de manière à ne pas entraver le développement des marchés et ne pas freiner les perspectives de développement de la filière ? ».

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