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Les producteurs de pommes de terre ne réalisent pas toujours combien la culture de pommes de terre peut être chère et risquée.

La plupart des producteurs de pommes de terre de la zone NEPG ont eu beaucoup de chance en octobre et au début du mois de novembre pour terminer leurs récoltes. Même si certains arrachages ont été effectués dans des conditions très difficiles et coûteuses. Une partie de la récolte, que ce soit en raison de problèmes de qualité pendant l’été ou de mauvaises conditions de récolte, n’a été stockée que pendant quelques jours ou quelques semaines, puis a dû être évacuée. Mais la qualité générale est bonne, avec des poids sous eau et des longueurs suffisamment élevés. Lors du déstockage, il faudra néanmoins tenir compte de tares plus élevés (tubercules verts, pourries, …).

Les rendements 2024 (43,8 t/ha en moyenne) sont inférieurs de 0,6 t/ha à la moyenne
quinquennale (44,4 t/ha) ainsi qu’au rendement moyen de l’année dernière (44,4 t/ha). Les
rendements des parcelles de pommes de terre dans l’ensemble de la zone NEPG étaient très
différents, allant de moins de 20 t/ha à plus de 70 t/ha. Cela a dépendu principalement des dates
de plantation. La superficie totale de l’UE-04 a augmenté de 37.700 ha (+ 7,2 %) et la production
totale a augmenté de 6,9 % pour atteindre 24,6 millions de tonnes (+ 1,6 million de tonnes). Dans
le même temps, les besoins de l’industrie de la transformation sont également plus élevés.

Coûts de production plus élevés aux champs et dans les hangars.
Dans l’ensemble, les coûts de production de 2024 ont été plus élevés que ceux de 2023. En moyenne,
ces coûts ont augmenté d’au moins 1.000 €/ha. Dans de nombreux cas, ils ont été beaucoup plus
élevés. Certainement dans les cas avec beaucoup de coûts supplémentaires concernant le poste plants (égermage, coupe, séchage et refroidissement en attendant les plantations) et/ou avec un contrôle plus onéreux du mildiou. Le stockage des pommes de terre cette saison sera également plus coûteux (ventilation, etc.), sans même parler des coûts plus élevés des bâtiments et des machines aujourd’hui et dans un avenir proche.


Les patatiers face à des multiples et nouveaux défis.
Avec une pression extrêmement élevée du mildiou, la nécessité d’utiliser deux matières actives ou plus par pulvérisation (en raison de souches résistantes et/ou de nouvelles souches de mildiou), la perte de certains produits et matières actives, la saison de plantation et de récolte difficile et prolongée, l’émergence de nouveaux problèmes (par exemple le souchet comestible (Cyperus esculentus) ou le Stolbur, un phytoplasme) dans différentes régions de culture, les producteurs sont confrontés à des risques et à des dépenses de plus en plus importants.


La disponibilité en plants, dont la plupart sont entre les mains de l’industrie de transformation, et les difficultés accrues pour trouver des terres sur une base annuelle n’aident pas non plus les patatiers.

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